Dans la vie il y a trois types de femmes :
D’abord il y a ce genre de nanas que l’on déteste toutes. Ce genre de femme dont le talon de 12 est l’extension du pied (allez, soyons honnêtes, on en connaît toutes une). Le genre de fille qui vit dans ses talons comme dans des chaussons, frétille et sautille, et en plus peut courir pour attraper le bus sans avoir l’air de la file la plus vulgos de la terre.
Ensuite il y a les personnes comme vous et moi : on serre les dents toute la journée en regrettant ses sandales, baskets et autres ballerines. Et on prie pour ne pas trébucher. Et lorsque malheur ! ça arrive, on se retourne vite genre « NON-c’était-pas-moi-de-toute-façon-personne-n’a-rien-vu-continue-d’avancer-comme-si-de-rien-n’était »
Enfin, il y a celles qui n’auraient pas dû : celles qui tentent le talon BEAUCOUP trop haut avec des chevilles BEAUCOUP trop fines. Vision : à chaque pas sa cheville vacille, tangue, panique, et vous vous dites, ça y est, c’est là qu’elle va se péter la cheville, et il va y avoir du sang partout et même qu’après ça sera la fin du monde. Il y a aussi celles qui, loin d’adopter la démarche légère que le talon est supposé te donner, sont gauches, et abattent chaque pas sur le bitume avec la délicatesse d’un camionneur. Et là, en tant que fille concentrée sur ses propres pas, ton premier réflexe est d’avoir envie de rire. Et d’ailleurs je ris, parce que c’est aussi ça, les petits plaisirs de la vie.
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